Un interprète de livres qui a considéré que ces derniers méritaient mieux qu’une simple lecture publique.
Pourquoi ce nom qui renvoie plutôt à la musique ?
Parce que c’était celui que portaient les antiques interprètes de l’Iliade et de l’Odyssée. Ce mot évoque un assemblage, il vient des tisserands. On assemblait des parties de récit.
En quoi consiste ce travail ?
Dans la recherche des effets voulus par l’auteur, ceux qu’ il a conçus dans son génie. Il va sans dire que la production de ces effets, invisibles à l’œil nu, requiert un travail au quotidien de plusieurs années et n’a pas de limites .
Pourquoi les mémoriser ?
Parce que la mémoire libère la création, l’imaginaire, en en même temps que le corps de l’interprète.
Pourquoi si peu de comédiens se sont-ils spécialisés dans cet art particulier ?
Parce qu’il suppose un accaparement trop important pour faire une carrière et que la fonction n’a pas encore d’identité.
Cela peut-il changer ?
Oui et paradoxalement grâce aux mutations voulues par la technologie : leur spectacle sera de plus en plus véhiculé par le monde virtuel qui requiert du vivant contenu. De plus le rhapsode a un pouvoir d’initiation à la lecture, il créé un désir de lire, sans comparaison avec la lecture publique.
A quelle discipline peut-on dire que cet art ressemble ?
A l’art d’interpréter la musique mais dans l’ordre littéraire qui n’est pas le même. Ils gardent cependant en commun le support de la création : de l’encre et du papier et la mise en vibration de ce qui est « porté» .