Biographie

Né en 1947 à Suresnes, Hauts-de-Seine, France, Eric Chartier fait ses études
à l’Ecole nationale supérieure des arts et techniques du théâtre (1967-69).
Il fait du théâtre et du cinéma avec Jéréme Savary, Fernando Arrabal,
Stanley Dolen et Jean Luc Godard.

A partir de 1980, il crée, produit et diffuse ses spectacles littéraires en Amérique
du Nord (Universités, services culturels, congrés, Alliance française).

A partir de 1986, il est réguliérement invité à l’ONU à New York. Il rencontre Paul
Auster, Mercea Eliade, Roger Shattuck, Alex Szogy, Gerald Honigsblum, Annette
Insdorf, acteurs actifs de la présence culturelle française en Amérique du Nord.

Il travaille à un programme de recherche multimédia avec l’Université de Chicago.
François Furet, qui a vu la vidéo de son spectacle « Michelet  » commente très
favorablement ce travail et y décèle une voie d’avenir. Eric va alors effectuer
dix années de tournées dans plus de cent universités américaines et canadiennes.

A partir de 1988, il s’installe au Château des Brefs à Pornic et y diffuse ses
spectacles chaque été, en partenariat avec la Mairie de Pornic,
le Conseil Général, et la DRAC Pays de la Loire.

A partir de 1991, il noue un partenariat avec l’Université de Nantes (vidéo, cours,
spectacles, intervention dans les congrès.) Il rencontre Julien Gracq, et créé trois
spectacles (partenariat avec la Ville de Nantes).

En 2000, il signe un contrat avec les éditions Gallimard pour la production d’un
CD audio « Proust », préfacé par R. Shattuck, et obtient la médaille de la Ville de Pornic.

En 2004, il rencontre l’écrivain Robert de Goulaine, qui l’invite à se produire
réguliérement au Château de Goulaine, dans ses soirées littéraires et ouvertes.
Il fait la connaissance de Paul Louis Rossi, écrivain originaire de Nantes, pour la
création de son spectacle « Nantes ». Il correspond avec Jean d’Ormesson.

Eric Chartier s’est produit également dans des lieux de mémoires tels que le Musée
Jules Michelet à Vascoeil, le Musée Marcel Proust à Combray, la Maison de
Chateaubriand à Chatenay Malabry, le Musée Dobrée à Nantes, la galerie Eureka
de Chambéry, et l’église Sainte Cécile à Paris.

Il est invité à siéger en 2006 au sein de la Commission de recherche sur la
complexité présidée par le philosophe Edgar Morin (Université de Nantes). Il effectue
de multiples tournées en Europe, Amérique centrale, Océan Pacifique, et Moyen Orient.
Il crée son spectacle « Mémoires d’Outre-Tombe », qu’il joue à la Maison de Chateaubriand,
puis au Château des Brefs en juillet 2006. Il est élu en décembre à l’unanimité et au
premier tour « Membre de l’Académie de Bretagne » et reçoit la médaille de la Ville de Nantes.

En 2007, il joue au Château des Brefs « La forme d’une ville » de Julien Gracq, et
« Les Confessions » de Jean-Jacques Rousseau.

En 2008, il crée « Le Rouge et le Noir » de Stendhal.

En 2015, il crée à la Grange des Brefs « Ainsi naquirent les cathédrales » d’après Elie Faure.

Depuis 2008, Eric Chartier se produit tous les ans au THÉÂTRE DE L’ÎLE SAINT-LOUIS à Paris
Avec Julien Gracq, Flaubert, Proust, Saint-Simon, Tocqueville.


Le dire est une célébration de l’écriture
La page est partition.
Sur l’établi du métier
Je la pétris éparse.
Les pellicules de langue malaxées
Cent fois en bouche et en mâchoires
S’échauffent.
La pâte lentement prend notes et incruste
Au mur de ma mémoire ses mosaïques imprimées,
Terre des lettres endormies où somnolent les images
Dans le vallon veiné des feuilles circulent secrètement, en rhizomes, les ruisseaux.
Souterraines encore sont les rivières de l’émotion.
Déjà se recompose la fresque musicale de la parole
Parce que s’élève le souffle qui insuffle sonore l’Esprit,
Jaillit de la cithare de chair la corde vibrante de la voix,
La flamme qui flèche qui exalte qui sème et ensorcelle
L’arc-en-ciel du prisme verbal

Enfin l’oreille collective, pavillonnante d’espérance dans la nuit théâtrale, est là 
Tel un lac asséché que craquelle et tapisse sans lustre l’ombre
Dans l’apnée du recueillement.
La sève et le sang du Poète
Grondent en une ruée d’eau montagnarde, une dégelée d’alpages de printemps
Et qui gicle et qui comble en un glacis jusquà la plage apaisée de poésie
Alors le doux clapot des mains referme, sur elles-mêmes, la cérémonie. Eric Chartier

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